Espace presse

Exposition

Les feux de la déesse

ou comment projeter une idée que l’on a dans la tête à l’aide de la lumière

[EXPOSITION RÉALISÉE PAR LES ÉTUDIANTS DE L'ÉCOLE EMA FRUCTIDOR]

DU 17 MAI AU 18 JUIN 2016 

Cette exposition s’inscrit dans le cursus de second cycle de l’École Média Art de Chalon-sur-Saône. Elle présente les travaux de seize étudiantes et étudiants élaborés dans le cadre d’un workshop proposé par l’artiste Laurent Montaron et le commissaire d’exposition Yoann Gourmel autour de notions d’exposition, de décor, d’apparition et de projection.
Le point de départ de cette exposition est une œuvre de l’un de ses participants : une maquette d’appartement dont les murs sont éclairés par un dispositif motorisé reproduisant le balayage de phares de voitures passant à travers ses fenêtres. Modifié et transposé dans l’espace d’exposition, ce dispositif scénographique élaboré collectivement dessine une architecture invisible et mouvante dans laquelle les œuvres se trouvent brièvement éclairées, comme à travers des fenêtres fantômes. Paysages intérieurs et monde extérieur se confrontent ainsi dans des œuvres qui semblent animées d’une vie propre, formant un parcours en séquences propice à la rêverie.
Par intermittence, on y croise entre autres une peinture d'ombres et les miettes d'une histoire d'écureuil mangeant un petit Lu, des photos qui n'ont pas toujours été floues et un défilement de cieux suivant une technologie à rebours, un plafond se prenant pour une forêt et un poteau vêtu de fourrure, la silhouette d’une divinité hybride et une boîte de médicaments rédigée dans une langue du futur, des bâtiments mutiques sans fenêtre et un autre, hystérique, qui en est recouvert, des objets ayant perdu la mémoire et des lumières qui dansent avec des corps sur des temps différents, le tout expliqué comme autant d’exercices d’aérobic.
L’exposition est accompagnée d’une publication détournant la maquette d’un catalogue commercial de la Citroën DS 19 de 1960. Produite pour l’occasion, elle réunit sous forme de collages, des images et des textes considérés comme autant de fils enchevêtrés ayant contribué à l’élaboration et à l’articulation des œuvres présentées dans l’exposition. Comment projeter une idée, une forme, une image à l'aide de la lumière que l'on a dans la tête ? Les feux de la déesse dévoilent les reflets de quelques lueurs scintillantes.