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Le Malade imaginaire

Molière / Michel Didym

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Ultime pièce de son auteur, assurément la plus testamentaire, Le Malade imaginaire est un brûlot contre l’obscurantisme des faux savoirs et la crédulité imbécile des pouvoirs qui s’y fient. Un manifeste aussi, féministe avant l’heure, contre le mariage forcé et qui revendique pour ce sexe que l’on aimait à dire faible, la place qui lui revient de droit.
​Pour interpréter Argan, ce monstre d’égoïsme qui trône en majesté sur sa chaise percée et s’enquiert de pharmacopées et de maladies entre deux lavements, une purge et deux rejets de biles, Michel Didym a choisi André Marcon. L’acteur qui immortalisa la langue de Novarina dans Le Discours aux animaux, réalise la prouesse d’être aussi attachant que détestable. Toinette, ange acide et piquant de la maisonnée – Agnès Sourdillon ou Norah Krieff (en alternance) – pétille d’intelligence pour damer le pion à ceux et celles, imposteurs et intrigantes, qui convoitent les biens d’Argan. La distribution fait exploser tous les rôles et trouve dans les intermèdes musicaux rétablis par Michel Didym un terrain de jeu drolatique où paradent en costumes de sorcières la confrérie grotesque des Diafoirus et des Purgon où des danseuses égyptiennes qui emmènent un cabaret cocasse.

 

« Tous les comédiens, passeurs déliés de tous les styles, de la farce à la comédie bourgeoise du drolatique quiproquo à la réalité la plus noire, qui traversent l’ultime chef d’œuvre de Molière, exaltent tous les sucs d’un Malade imaginaire singulièrement ravivé sous son apparente facture classique et qui, en ces temps de burn out » généralisé, de surconsommation d’antidépresseurs, d’antibiotiques, pilules et adjuvants de toutes sortes, a encore beaucoup de choses à nous dire. » webtheatre.fr