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musique

Le Violoncelle de guerre - Maurice Maréchal et Le Poilu

Emmanuelle Bertrand / Christophe Malavoy

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[EN CORÉALISATION AVEC LE CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON]

On peut voir au Musée de la musique de la Philharmonie de Paris un instrument curieux. Un violoncelle ayant perdu la sensualité de ses courbes, fabriqué en 1915 avec le bois volé aux caisses de munitions allemandes, par deux soldats menuisiers devenus luthiers dans les tranchées de Verdun. « Le Poilu », ce Stradivarius étrange baptisé par la guerre, fut l’instrument dont le grand Maurice Maréchal joua sur les lignes du front. La table de l’instrument en porte encore les stigmates, dédicacée par Joffre, Foch, Mangin… et Pétain. Symbole émouvant d’une revanche prise par l’art et le désir de jouer sur l’horreur du conflit, ce violoncelle porte la mémoire de celui qui en joua, immense artiste auquel l’école de violoncelle française doit beaucoup. Emmanuelle Bertrand – Victoire de la musique en 2002 et Grand Prix de la Critique – a souhaité que soit réalisé en 2011 un fac-similé du Poilu. Elle en fait aujourd’hui le protagoniste principal d’une lecture musicale qui s’appuie sur les carnets de guerre de Maurice Maréchal. Entre les différents morceaux d’un répertoire particulièrement expressif allant de Bach à Debussy en passant par Henze, Amoyel ou Britten, la voix du comédien Christophe Malavoy fait renaître l’histoire et le visage d’un homme défendant la beauté au cœur de la tourmente.

« Sur scène, deux virtuoses exigeants et pétris de finesse. Emmanuelle Bertrand d’abord, l’immense violoncelliste formée, notamment, par Jean Deplace. Puis Christophe Malavoy, le comédien lui-même violoncelliste amateur. » Le Progrès