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musique

Orchestre Conservatoire de Paris

Patrick Davin, direction - Nicholas Angelich, piano

EN CORÉALISATION AVEC LE CONSERVATOIRE
Au programme de ce concert stylistiquement très homogène, trois compositeurs représentatifs de l’école française, ayant franchi à leur manière très personnelle et avec une audace qui refusait de tourner le dos à la tonalité et à la mélodie, les révolutions musicales du début du XXe siècle : Charles Koechlin, Maurice Ravel et Albert Roussel
 

Couleurs, richesses harmoniques et inventivité rythmique sont reines. Qu’il s’agisse du Livre de la jungle de Charles Koechlin, poème symphonique inspiré du livre de Rudyard Kipling, dont la suavité très debussyste des cordes et la vitalité chatoyante émerveille ou des mélodies enjôleuses du Poème de la Forêt d’Albert Roussel, qui puise à une même source d’inspiration sylvestre, l’orchestre est sollicité dans ce qu’il peut donner de plus lumineux. Le Concerto pour la main gauche de Ravel, œuvre singulière composée en 1931 pour être jouée d’une seule main par Paul Wittgenstein, concertiste ayant perdu un bras lors de la première guerre mondiale, sera ici interprété par Nicholas Angelich. Il faut un pianiste aux ressources importantes pour affronter cette composition puissante qui sait se souvenir de Liszt et n’hésite pas à dialoguer avec le jazz. Nicholas Angelich, élève d’Aldo Ciccolini, Yvonne Loriod et Michel Béroff n’en manque pas, lui qui a joué aux quatre coins du globe sous la baguette de Kurt Masur, Myung-Whum Chung, Colin Davis ou encore Valery Gergiev… L’orchestre des jeunes interprètes du Conservatoire national supérieur de Musique de Paris que dirigera Patrick Davin, trouvera-là une matière à la hauteur de la fougue et de l’énergie, de la poésie aussi, qu’une jeune formation est à même d’offrir plus que tout autre.