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danse

Ballet de l'Opéra de Lyon

Jiří Kylián

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Jiri Kylián clôt une période de trois années comme artiste associé du ballet lyonnais, à qui il a confié douze de ses pièces. La grande vitalité de la troupe colle à la variété stylistique – à partir d’une technique classique revisitée –, à la profusion inventive, à l’élégance trempée au contact du monde, qui émanent des pièces grand teint de Kylián.

 

Falling Angels, sur les percussions implacables du Drumming de Steve Reich, huit danseuses explorent les deux injonctions qui président à toute création humaine : la liberté et la discipline. Dans cet enjeu contradictoire se situe précisément l’art de la performance, auquel elles rendent quinze minutes durant le plus vibrant des hommages. Falling Angels laisse ainsi affleurer l’angoisse, la vulnérabilité, le sens de l’humour et la géniale folie qui caractérisent chaque interprète mais aussi tout être humain, écartelé entre interdépendance et désir d’autonomie. 

No More Play, créé en 1988 à La Haye pour le Nederlands Dans Theater sur les Cinq Pièces pour quatuor à cordes d’Anton Webern, No More Play a été repris par Jiří Kylián en 1996. « L’idée de base de cette chorégraphie s’inspire d’une petite sculpture d’Alberto Giacometti : un simple jeu de société légèrement déformé par de petits cratères, de petits fossés et deux morceaux de bois ressemblant à des figures humaines. On pourrait avoir l’impression d’avoir été invité à un jeu dont les règles sont tenues secrètes ou bien n’ont jamais été fixées [...] » Jiří Kylián

Petite Mort, avec un titre aussi ambigu, Jiří Kylián joue de nos sens. Cette Petite Mort désigne-t-elle une syncope, ou bien le moment suprême de l’extase amoureuse ? L’équivoque se prolonge lorsque le rideau s’ouvre sur six hommes au bras prolongé d’un fleuret et six femmes vêtues d’un simple bustier, puis protégées derrière une robe à panier. Sur l’adagio et l’andante des célèbres Concertos pour piano numéros 23 et 21 de Mozart, les couples se livrent à une danse de désir et de mort. Provocation, séduction, danger, sexualité : les pas de deux sont d’une inépuisable inventivité. Jusqu’à l’acmé, qui donne son nom et son sens à la pièce.