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Exposition | cinéma | Festival Chefs Op' en Lumière

Exposition photo “Le Mépris”

Jean-Louis Swiners

Dans le cadre du Festival Chefs Op' en Lumière

Exposition en partenariat avec le Musée Nicéphore Niépce

 

Jean-Louis Swiners (1935-2019), photographe et photojournaliste français, a une carrière assez éclectique (militaire, publicitaire, enseignant, conférencier, consultant en management), il sera lauréat du prix Niépce en 1962. De 1958 et jusqu’en 1964, il fait partie de l’équipe des photographes du mensuel Réalités, au même titre qu’Édouard Boubat ou Jean- Philippe Charbonnier.

C’est pour cette publication qu’il est envoyé comme photographe reporter sur le tournage du film culte de Jean- Luc Godard, « Le Mépris ». Son reportage ne sera pas retenu, jugé trop « people », il ne cadrait pas avec la ligne éditoriale du magazine. Il est vrai que le tournage sent le soufre, assiégé par une nuée de paparazzi magnétisés par la présence de Brigitte Bardot alors au sommet de sa gloire.

 

Jean-Louis Swiners doit se montrer discret. La plupart des clichés sont pris dans l’appartement de Rome, les espaces exigus obligent le photographe à se fondre avec l’équipe. Il en résulte des instants rares qui témoignent des relations entre les membres de l’équipe de tournage : les moments d’attente, d’organisation et d’explications sont captés au coeur du processus de création. Les regards saisis nous placent dans l’intimité des échanges, des doutes, des tensions. Jean-Louis Swiners comprend l’instant sans le voler. Ce travail photographique échappe à la traditionnelle photographie de plateau dans ce qu’elle donne à voir du travail d’équipe et de la direction d’acteurs autour d’un film qui deviendra mythique.

 

Lors de ce reportage, le photographe se lie d’amitié avec Raoul Coutard, le chef-opérateur du film avec qui il se découvre des souvenirs militaires communs. La valise de travail de celui-ci sera d’ailleurs présentée lors de l’exposition.

 

L’exposition présente une sélection inédite effectuée dans les dix-huit films négatifs noir et blanc réalisés par le photographe pour ce reportage. Ce travail peu montré est resté archivé pendant près de 60 ans (une exposition en galerie à Paris en 2017). L’ensemble des archives du photographe a rejoint les collections du musée Nicéphore Niépce en 2020.